Est-ce qu’un salarié en vacances, en congé parental ou en arrêt maladie a droit aux chèques cadeaux ?
En matière de distribution d'avantages CSE tels que les chèques cadeaux, l'URSSAF est explicite : la règle est l'absence de toute forme de discrimination ! Chaque salarié au sein de l'entreprise, peu importe son type de contrat ou son statut (période d'essai, CDD, stage, temps partiel, préavis, congé maladie, maternité, vacances, etc.), a le droit de recevoir des chèques cadeaux.
La différence de traitement entre les salariés au regard d'un même avantage CSE doit être fondée sur des raisons objectives et pertinentes. Or, l'URSSAF considère la présence effective comme un élément discriminatoire. Donc oui, les salariés en vacances, en congé parental ou en arrêt maladie ont bel et bien droit aux chèques cadeaux !
Présence et ancienneté : des critères désormais interdits pour l’attribution des avantages CSE
L’attribution des chèques cadeaux ne peut en aucun cas être conditionnée à la présence effective dans l’entreprise ou à une durée d’ancienneté. Ce principe a été confirmé par plusieurs textes et décisions officielles.
D’abord par le Ministère du Travail qui rappelle : « La différence de traitement entre les salariés au regard d’un même avantage doit être fondée sur des raisons objectives et pertinentes, ce qui n’apparaît pas, sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux, compatible avec des critères en lien avec l’activité professionnelle tels que l’ancienneté ou la présence effective des salariés dans l’entreprise. »
Ensuite par la Cour de cassation, dans un arrêt rendu le 3 avril 2024, qui précise que le CSE ne peut plus limiter l’accès aux avantages sociaux et culturels en fonction de l’ancienneté. Cela signifie que même un salarié tout juste arrivé dans l’entreprise doit pouvoir en bénéficier, dès lors qu’il est considéré comme faisant partie de l’effectif.
Un salarié absent reste un salarié
Peu importe le type d’absence (arrêt maladie, congé maternité, congé parental, congé sabbatique ou encore congés payés) le contrat de travail n’est pas rompu, mais simplement suspendu. Le salarié reste rattaché à l’entreprise, il fait donc toujours partie de l’effectif concerné par les distributions de chèques cadeaux.
En conséquence, il est strictement interdit d’écarter ces salariés des bénéficiaires au motif qu’ils ne sont pas présents physiquement à la date de distribution. Une telle pratique pourrait être requalifiée en discrimination et faire l’objet d’un redressement URSSAF, voire de sanctions plus lourdes en cas de contrôle.