Pas de discrimination sur les chèques cadeaux : un principe non négociable !
La règle est claire : les chèques cadeaux, comme toutes les prestations financées par le budget des ASC, doivent bénéficier à tous les salariés sans distinction. Cela signifie qu’il est formellement interdit de faire des différences de traitement fondées sur des critères subjectifs ou personnels. Sont considérés comme discriminants des motifs tels que :
l’âge ;
le sexe, ;
la situation familiale ;
l’origine ;
la religion ;
les opinions politiques ou syndicales ;
le type de contrat (CDI, CDD, alternance…).
Aussi, peu importe que le salarié soit en poste depuis longtemps, qu’il soit en arrêt ou à temps partiel… S’il fait partie de l’effectif, il a droit aux chèques cadeaux.
Présence et ancienneté : des critères désormais interdits
Pendant longtemps, certains CSE conditionnaient l’attribution des avantages à une certaine ancienneté ou à la présence effective dans l’entreprise à la date de distribution. C’est désormais clairement interdit. Plusieurs textes et décisions officielles ont d’ailleurs confirmé cette interdiction.
D’abord, le Ministère du Travail a rappelé que les critères liés à l’ancienneté ou à la présence effective ne sont ni objectifs ni pertinents au regard de l’égalité de traitement entre salariés.
Ensuite, un arrêt de la Cour de cassation rendu le 3 avril 2024 a renforcé cette position en précisant que le CSE ne peut plus limiter l’accès aux avantages sociaux et culturels en fonction de l’ancienneté. Un salarié nouvellement embauché doit donc pouvoir bénéficier des mêmes avantages que les autres, dès lors qu’il fait partie de l’effectif.
Et pour les salariés absents ? Eh bien, peu importe le motif de l’absence (arrêt maladie, congé maternité, congé parental, congé sabbatique, congés payés), le contrat de travail est suspendu, mais non rompu. Le salarié reste juridiquement rattaché à l’entreprise ; il doit donc être inclus dans les distributions d’avantages, y compris lorsqu’il s’agit de chèques cadeaux.