Premier rôle du CSE : défendre les intérêts des salariés
Dans l'intérêt des salariés et pour amener le dialogue social, les élus et la direction ont des droits et des obligations l'un envers l'autre. De son côté, l’employeur a une obligation d’information et de consultation auprès du CSE. Les élus, quant à eux, se doivent d’alerter l’employeur dès lors qu’ils prennent connaissance d’informations ou de faits préoccupants qui pourraient porter préjudice à la santé ou à la sécurité des travailleurs. C’est ce que l’on appelle le droit d’alerte.
L’information et la consultation du CSE
Deux notions très proches, mais à ne pas confondre !
? Comme son nom l’indique, l’information du CSE oblige la direction à tenir informés les représentants du personnel sur les sujets les plus significatifs qui concernent l'entreprise (effectif, chiffre d'affaires, projets…). Il s’agit uniquement d’une transmission d'informations qui permet aux élus de suivre l’évolution de l’entreprise.
? La consultation du CSE invite quant à elle l’employeur à recueillir un avis motivé des élus du CSE avant toute prise de décision importante. À savoir qu’il y a des consultations obligatoires et des consultations facultatives et que, légalement, l’employeur n’est pas tenu de respecter l’avis des membres du CSE… Les consultations obligatoires du CSE concernent les thématiques suivantes :
les orientations stratégiques de l’entreprise et leurs conséquences ;
la situation économique et financière ainsi que la politique de recherche et de développement technologique de l’entreprise ;
la politique sociale, les conditions de travail et l’emploi.
Le droit d’alerte du CSE
Dans le cadre de ses missions, le CSE se doit de défendre les intérêts des employés, mais aussi de leur assurer la sécurité, la santé et de bonnes conditions de travail. Dans toutes les entreprises qui emploient au minimum 11 salariés et où un CSE est donc mis en place, les élus peuvent recourir au droit d’alerte et demander à la direction d'intervenir en cas de :
atteinte aux droits des personnes (harcèlement, discrimination…) ;
danger grave et imminent (danger susceptible de produire un accident ou une maladie) ;
risque grave pour la santé publique et l’environnement (utilisation de produits toxiques par exemple).
Le but du droit d’alerte est que le CSE et la direction travaillent ensemble à trouver des solutions pour faire cesser le danger ou la situation portant préjudice à un collaborateur.